Malgré l’abandon d’Europacity et de l’extension de l’aéroport Charles de Gaulle, malgré l’occupation des terres du Triangle de Gonesse pour empêcher l’artificialisation de ces terres agricoles, le gouvernement vient enfin de faire connaître son plan pour le Val d’Oise, et le béton va couler à flot!

Il est ainsi prévu de créer une grande cité scolaire dans le Triangle de Gonesse et d’implanter, ailleurs dans le département, une maison d’arrêt, une administration encore à définir, ainsi qu’une annexe du marché de Rungis. Et tout cela pour justifier qu’on maintienne la construction si controversée de la gare de la future ligne 17 sur le Triangle de Gonesse, qui ne pourra à terme qu’en entraîner une urbanisation massive du secteur.

Deux visions s’opposaient : d’une part celle des écologistes et des associations soucieuses de l’environnement, qui au nom de la lutte contre le dérèglement climatique et la mal-bouffe, voyaient dans ces terres fertiles aux portes de Paris l’occasion de développer une agriculture urbaine, des circuits courts, de la formation aux métiers du réemploi et de la transition écologique. Un projet générateur de milliers d’emplois non délocalisables a été conçu à cette fin : le projet CARMA.

De l’autre la vision court-termiste du gouvernement, de Valérie Pécresse et de ses amis, qui continuent de ne voir dans l’environnement qu’une simple variable d’ajustement, l’essentiel étant de produire toujours plus et d’encourager l’étalement urbain, même si cela ne fera qu’aggraver le dérèglement climatique. Le gouvernement, ce n’est pas une surprise, confirme ainsi sa politique anti-écolo et son ancrage à droite.

Les élections départementales et régionales de juin prochain et les élections présidentielles de 2022 sont l’occasion pour les citoyennes et les citoyens d’affirmer quelles sont leurs priorités à eux. Faisons-tout pour sanctuariser les terres agricoles et que ces projets délétères soient remis en cause!