Les premiers effets des baisses des charges : le démantèlement de la médecine préventive en Seine-Saint-Denis
Partager

 

La Seine-Saint-Denis souffre de bien de maux : une crise sociale, une crise environnementale, et elle est frappée par une grande crise sanitaire. On meurt plus jeune dans notre département qu’ailleurs en France. Chaque année, 450 nouveaux cas de tuberculose sont déclarés en Seine-Saint-Denis.

La décision de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de ne plus verser une subvention de 1.4 million d’euros (soit 15% du budget de la santé du département) pour assurer le dépistage des IST/MST et de la tuberculose, dans ces circonstances, va encore aggraver la situation. Cette suppression est le résultat de la politique de rigueur et de baisse des charges du gouvernement Valls, qui ne permet plus de financer sur les fonds propres des CPAM des structures de prévention.

Pourtant, ces structures de dépistage ont fait leurs preuves : depuis 2010, ce sont plus de 30 cas qui ont été détectés.

EELV 93 rappelle alors que :

  • Les dépistages précoces sont une source d’économie importante : dépistée à temps, une maladie est plus facilement curable. De plus, cela limite les risques de contagion. Cela permet alors de faire baisser les coûts des soins

  • L’accès aux soins et à la santé est une garantie de l’égalité des territoires. Ne plus permettre cet accès aux soins, pour les populations les plus en difficulté revient à les considérer comme des populations de second plan, ce qui est à la fois injuste et scandaleux.

Nous, écologistes, demandons alors à la CPAM de prendre en compte les urgences sanitaires et sociales propres à la Seine-Saint-Denis pour revoir sa décision de supprimer sa subvention.

Nous appelons l’État à prendre ses responsabilités et à ne plus considérer la Seine-Saint-Denis comme le parent pauvre de ses politiques de santé.

Nous soutenons nos élus, Aline Archimbaud, sénatrice, auteur d’un rapport sur l’accès aux soins et Jean-François Baillon, Vice-président du Conseil général en charge des solidarités, dans les démarches qu’ils entreprendront pour préserver et améliorer, dans notre département, nos conditions de vie et de soin.